Magdalena Maatkare⎪Plasticienne
MAGDALENA MAATKARE ⎥ « C’est le tissu qui peint. »
Magdalena Maatkare (née en 1988 à Langenargen, Allemagne) a fait ses études à la Sorbonne Paris, l’ENS Lyon et la UDK (Université des Beaux-Arts) de Berlin. Elle a vécu plus de deux ans de sa vie en Afrique de l’Ouest, en particulier en Côte d’Ivoire lors d’un service volontaire, au Sénégal, en Guinée Conakry et elle maintient des liens actives avec les artistes, notamment avec des couturiers sur place. Aujourd’hui elle habite et travaille à Berlin et à Paris.
C’est en terre africaine qu’elle trouve son inspiration pour sa création en découvrant les pagnes africains. Aujourd’hui le tissu waxprint avec lequel elle travaille la plupart de ses créations, représente une part de l’identité de L’Afrique de l’Ouest. Ces tissus aussi variés que beaux et chargés de symboles inhérents à certaines cultures africaines mènent au cœur du travail de l’artiste : elle considère le textile comme un symbole de culture. Depuis 2021 elle a commencé à travailler avec le tissu shweshwe de l’Afrique du Sud, ainsi qu’avec d’anciens tissus de la Côte d’Ivoire, enrichissant son vocabulaire graphique.
Les œuvres de Magdalena Maatkare combinent dans une manière exceptionnelle la peinture (l’impression des motifs sur le tissu) et l’art textile. Grâce aux motifs colorés des pagnes africains elle re-travaille consciemment la couleur qui a le pouvoir à travers sa vibration en ondes de lumière de transmettre une énergie inhérente qui peut avoir un effet guérissant pour l’acquéreur. Ses œuvres peuvent donc être perçues comme des créations/créatures invitant à une expérience transcendentale aussi bien dans les petits et grands formats (jusqu’à 4m).
L’œuvre de Maatkare a été présentée dans de nombreuses expositions, notamment à l’Institut Goethe de Dakar, à la Galerie Petra Lange à Berlin, à la Kunsthaus Caserne Friedrichshafen, à l’Institut Goethe de Venise, au Salon Nijinsky du théâtre du Châtelet à Paris, au Salon Art3f Monaco, au Van Gogh Galerie Madrid. Lors de ses expositions elle a créé aussi des performances et installations comme par exemple au KUNST-SALON à Berlin.
Les vidéos sur son travail sont consultables sur son site web www.magdalenamaatkare.com
Magdalena Maatkare
VITA
2021 & 2022 Residence (Samana, République Dominicaine)
2019 Residence (Dakar)
2016 Residence (Dakar, Conakry, Abidjan)
2015 Master à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon et l’Université de Fribourg en Brisgau (Boursière de la UFA)
2013 Licence à l’Université d’Osnabrück
2012 Licence à la Sorbonne Paris (Boursière du DAAD)
2008-2009 Service volontaire à Abidjan, Côte d’Ivoire
SOLOEXPOSITIONS (SELECTION)
2021 “The last (f)air”, Epiphanienkirche Berlin
2021 “LichtQWellen”, Kulturhaus Mühle, Oberteuringen
2021 “Cou-Rage”, Stritz Galerie, Leipzig
2021 “The Sun rises again”, Salon Nijinsky, Paris
2020 « Der Stoff aus dem Träume sind », Kunsthaus Caserne, Friedrichshafen
2019 « ME-TISSAGES », Galerie Petra Lange, Berlin, Germany
2018 « Die Auferstehung des Phönix », Galerie Voodoo, Berlin, Germany
2017 „Scènes culturelles en pagne africain“, Goethe-Institut, Dakar, Senegal
“Those who do not dance do not know what happens.”
When I say the collages of Magdalena Maatkare are dances, I am referring to an absolute will to live. These artworks articulate a hunger and desire for life. A significant thought: If you want to dance life, if you are touched by the funambulistic dance of art, you are searching for the form. Magdalena Maatkare’s collages are a way of repositioning the fragment into a new unit, of discovering beauty, which is after all secretly inherent in all that is fractured.
Textile particles in the form of fantastically connected units, artistically interwoven in beauty, manifest themselves as signs suggesting the Invisible. To borrow the words of the French poet Philippe Jaccottet, the collages of Magdalena Maatkare make me feel that “the world is not finite, each thing is more than it seems to be, it inexplicably transgresses its visible borders.” (Philippe Jaccottet, ‘Ce peu de bruits’).
I interpret your work as a SUMMON in the meaning of Kafka: “This is the essence of magic, which does not create but summons.” The textile fragments are summons from the Berlin and Parisian ateliers, summons of beauty, of the sea, summons of the cities of Abidjan and Dakar, directed at us.
Your textile collages are calling, as the poet Rilke makes the Archaic Torso of Apollo call: “You must change your life.”
Let us follow these tracks which the work of the Berlin artist unveils, let us pursue their magical beauty and set out to rediscover a spiritually passionate Europe, set out on a quest for the presence of the invisible. Let us withdraw from this attitude of spiritual and intellectual frugality.
May we let ourselves be overwhelmed by the beauty of the invisible shining through the substance. May we seek out encounters with the work of Magdalena Maatkare, hear the call, step into the ballroom of life.
“Those who do not dance do not know what happens.”
Ulrich Fentzloff, KUNSTHAUS CASERNE, 2020