J’AI EMBRASSÉ POUR AVOIR VIE

concert musique vocale a capella

ÉGLISE SAINT CORNÉLY
Place de l’Eglise
Carnac (centre bourg)

lundi 1er septembre | 19H

La Nef, ensemble vocal
Ophélie Julien-Laferrière, soprano
Anne-Charlotte Beligné, mezzo
Hélène Caffi, alto
Luc Doval, ténor
Quentin Cendre-Malinas, baryton et direction
Pierre-Louis Egloff, basse

PROGRAMME

TOMAS LUIS DE VICTORIA
Répons de Ténèbres

  • Aestimatus sum
  • Amicus meus
  • Caligaverunt oculi mei
  • Ecce quomodo moritur  justus
  • Eram quasi agnus innocens
  • Judas mercator pessimus
  • O vos omnes
  • Recessit pastor noster
  • Sepulto Domino
  • Tenebrae factae sunt
  • Una hora non potuistis
  • Unus ex discipulis meis

VITTORIA ALEOTTI
Guirlande de madrigaux

  • Ahi, che s’avent’in me l’usato ardore
  • Ahi, che per altro tu no’l festi al’hora
  • Al turbar de bei lumi
  • Baciai per aver vita
  • Cor mio, perche pur piangi
  • Hor che la vaga aurora
  • Io dal sofferto foco
  • Io piango che’l mio pianto
  • Lasso quand’io credei
  • Mentre l’ardite labbia
  • O quante volte
  • T’amo mia vita

PIERRE CHÉPÉLOV (né en 1979) Trois Répons de la Semaine Sainte

  • Una hora non potuistis
  • Tenebrae factae sunt
  • Sepulto Domino

Ce programme allie trois artistes apparemment aux antipodes l’un•e de l’autre, tant par l’époque que par le style. C’est pourtant un vibrant hommage à Victoria que rend Pierre Chépélov, par ses Trois Répons, en lui empruntant certains éléments de style, tout en conservant l’originalité de son langage. Création contemporaine, oui, mais une création organique, où nous proposons à l’auditeur de pénétrer dans un paysage étrange dont certains accents pourraient lui être familier.

Avec La Nef, nous aimons proposer des programmes hauts en couleur, et les madrigaux enlevés de Vittoria Aleotti ne pouvaient offrir meilleur contraste avec les Répons recueillis de Tomas Luis de Victoria. Par une écriture toute en finesse et sans concessions, c’est une peinture acerbe, vive, allègre des passions humaines que la nonne compositrice nous donne à entendre.

Ici, l’art du madrigal – s’inscrivant dans une tradition littéraire amoureuse – rencontre celui des Répons des Ténèbres – sujet grave et d’essence spirituel. Mais, au fond, ne s’agit-il pas d’une seule et même façon de dire la déploration, la peur, l’angoisse, la tristesse, l’abandon et de renouer ainsi avec l’origine du chant – cri, plainte, formulation d’une souffrance qui ose enfin dire son nom et se fait musique pour se mieux moduler.

L’ensemble vocal La Nef se produit pour la première fois au festival Terraqué partager leur passion, leur engagement et leur enthousiasme pour ces répertoires rares et magnifiques qui bouleverseront le cœur et l’esprit, les corps et les âmes. Pouvions-nous rêver meilleure entrée en matière pour cette neuvième édition ?