PLUSH | Artiste en résidence

ARTISTE EN RÉSIDENCE : PLUSH
Comme chaque année, le Festival Terraqué accueille un•e artiste travaillant dans les arts plastiques et/ou visuels. En 2025, c’est PLUSH qui nous fait la grâce de partager son travail pour illustrer les différentes manifestations artistiques du Festival Terraqué. Voici quelques informations sur PLUSH, sa démarche, son manifeste, et un lien pour suivre son actualité.

QUI EST PLUSH ?
PLUSH est une artiste franco-camerounaise.
PLUSH incarne son poème par le jeu, le chant, la réalisation, la mode, les arts visuels et l’écriture avec lesquels elle compose un langage pluriel, multidimensionnel et ludique.

Les œuvres de PLUSH se caractérisent par un onirisme subversif qui joue avec des codes naïfs et tendres. Sa recherche questionne la mémoire intime et collective, l’art de la sépulture et notre capacité à sublimer nos blessures pour en retourner le stigmate en un geste d’amour.

DÉMARCHE
Le travail de PLUSH s’articule autour de la mémoire avec le corps comme archive. Ces deux coordonnées sont les points de départ de tous ses travaux. Sa matière de prédilection est le cheveu, cette fibre vivante qui semble fragile et qui est inaltérable dans le temps. Avec toutes les informations subtiles qui les composent, les cheveux sont un puissant symbole physique, métaphysique et culturel.

PLUSH envisage son oeuvre comme celle d’une archéologue : « Je cherche des empreintes préexistantes à l’intérieur du monde, je relie des espaces fragmentés de la mémoire, des territoires éparses et des cultures plurielles en un lieu qui les rassemble, une forme qui recompose un corps et un récit fantasmatique qui le transcende. Mon champ de recherche se porte sur la réhabilitation de la mémoire des peuples noires et sur notre capacité à générer de nouveaux imaginaire qui les magnifient. ».

PLUSH aime imaginer qu’elle travaille à la création de lieux de réunion, d’espaces de coexistence des temps — passé, im-passé, futur et présent. Son travail est un lieu de réparation poétique de l’existence, un sanctuaire depuis lequel l’imaginaire converse en secret avec des réalités pour proposer un interstice. Une vie à l’intérieur de la vie. Un impossible possible. Un rempart à la mort.

« En vérité en vérité je vous le dis : Je crois secrètement que toute conversation parle d’amour. Et si elle parle d’autre chose, c’est le temps que prend l’excuse pour y arriver. ».

MANIFESTE
« Je ne distingue pas ma vie de mon œuvre, l’ensemble est constitutif de la création d’un monument d’amour. Je suis incapable de transiger avec mes désirs. C’est à travers l’excès et une irréductible légèreté que je sauve ma vie.

C’est de manière naïve que je m’envisage, dans la tentative surréaliste de- me mouvoir au milieu du chaos et de protéger cette danse : comme une tasse de porcelaine qu’un soldat, courant au milieu d’un champ de bataille, tiendrait entre ses mains dans l’espoir qu’elle ne se brise.

Dans l’absurde violence, son corps tout à la course de fuir la guerre avec cette mission intime qu’il se donne, de la sauvegarder, elle. Quand, au jour de sa mort, face à son corps impossible, l’assemblée intriguée pleurerait l’injustice d’une vie reprise trop tôt ; lui, enserrant du bout des doigts le petit objet fragile, confierait son entreprise victorieuse dans un dernier murmure : « J’ai réussi, elle est intacte.».
Aux oreilles ébahies et à nos corps défendant, on gagne parfois le combat en sauvant plus que sa peau.

Je pense que l’art venge nos vies comme jamais nous n’aurions pu les défendre. »


Retrouvez le travail de PLUSH sur Instagram : plush_julie_hega